La blockchain, tout le monde en parle…
C’est le sujet qui agite, qui questionne, qui fascine presque.
La Blockchain et le Bitcoin sont nés ensemble en 2008, ils sont indissociables et ils réinventent les rapports de confiance entre acteurs du monde professionnel. Claire Balva, la cofondatrice de Blockchain France le déclare d’ailleurs : « La blockchain change la notion même de confiance », on s’attend alors à un petit raz-de-marée dans nos pratiques et nos métiers.
Mais concrètement comment s’opère la révolution Blockchain ? Et d’abord, en quoi ça consiste ?
Elle est définie comme étant une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. Une blockchain constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est sécurisée et distribuée : elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne. Ce sont les acteurs du réseau, appelés mineurs, qui valident les données (notamment les transactions) insérées dans une blockchain.
Les informations contenues dans les blocs sont protégées par des procédés cryptographiques qui empêchent les utilisateurs de les modifier a posteriori.
Un concept réputé transparent et infalsifiable basé sur l’autonomie et la mutualisation de la confiance qui promet des applications bien plus larges que la seule monnaie numérique. Avec des champs d’application immenses (banques, assurance, santé et industrie pharmaceutique, agroalimentaire, luxe, commerce international, distribution, vins, aéronautique, automobile, industrie musicale, énergie, immobilier, vote, etc.) qu’il en est même difficile d’appréhender entièrement les possibilités de cette technologie.
La révolution digitale s’opère, les rôles des intermédiaires et les pratiques ancrées jusqu’alors sont redéfinies.
Le champ des possibles est ouvert.
Blockchain, Supply Chain : même combat.
Comment la blockchain vient-elle s’inscrire dans les domaines de la Supply Chain ? Quels sont les défis qu’elle pourra aider à relever ?
Il sera aisé d’envisager la visibilité, la simplicité et la rapidité comme étant les principaux atouts de la blockchain pour la Supply Chain.
Le défi de la blockchain est de rendre disponible et sécuriser le partage des informations importantes, de manière simultanée à l’ensemble des nombreuses parties prenantes d’une chaîne logistique: fournisseurs, clients, expéditeurs, destinataires, transitaires, prestataires ou acteurs douaniers.
Avec à la clé, donc, plus de simplicité, plus de visibilité et plus de rapidité dans les échanges (physiques et d’informations), offrant alors une meilleure maîtrise de la chaîne logistique, une augmentation de confiance entre les différents maillons et un gain financier grâce à un travail coordonné performant.
D’une part les échanges seront accélérés et d’autre part les coûts vont baisser. Mais ce qu’on attend plus particulièrement de la blockchain c’est une avancée conséquente en termes de traçabilité et de transparence des flux.
Dans les chaînes d’approvisionnement complexes, la traçabilité des marchandises est un point capital. Une Supply Chain efficace se doit de connaître le cheminement exact de sa marchandise. Mais pas que. Elle se doit aussi de détecter précisément les sources de failles et manquements de toute la chaîne, en retraçant le parcours du produit à chaque étape de la distribution. Les données précises et complètes du produit entrées dans la blockchain le permettront désormais.
Et en plus d’identifier, d’analyser et de traiter rapidement les problèmes à la source, il sera possible d’étudier les certifications industrielles, suivre les composants dangereux, déceler les conditions de stockage hasardeuses et non-conformes, etc. Et dans cette optique, SGS, le spécialiste mondial de l’inspection et de la certification s’est associé avec Transparency-One pour prendre une photo de la supply chain à chaque niveau, en collectant tous les certificats auprès des fournisseurs et en les vérifiant, sans travailler sur la problématique du lot.
Si la traçabilité est souvent perçue uniquement sous l’angle de la contrainte et du contrôle par la réduction des risques et le respect de la législation, l’exploitation des données de traçabilité s’avère être un véritable un outil de valorisation et de promotion des marques auprès du consommateur ! Nous parlons aujourd’hui de traçabilité positive.
Et bénéficier d’une traçabilité totale des produits à toutes les étapes de la Supply Chain c’est permettre aussi d’éviter la fraude et les contrefaçons.
Le coût de la fraude dans l’alimentaire s’élevant à 40 Md$ par an et quelque 600 millions de personnes étant victimes d’intoxication alimentaire chaque année, l’arrivée de la blockchain permettra sans nul doute de réduire ces chiffres par la confiance qu’elle apportera dans les transactions et les événements au sein d’une communauté en réseau.
En matière de sécurité alimentaire, les acteurs de la blockchain travaillent sur l’enjeu capital de la traçabilité comme l’explique notamment Nicolas Guarino, le fondateur d’Ethikchain : « Nous permettons à tous les produits physiques de posséder une identité numérique qui prouve leur authenticité et leur origine tout au long de leur parcours, de la fourche à la fourchette ». Egalement, le géant américain Walmart qui teste cette technologie de registre distribué et décentralisé avec les solutions blockchain d’IBM sur sa viande de porc qui vient de Chine.
Ainsi, pour résumer les bénéfices majeurs attendus de la blockchain en supply chain, nous listerons les 5 aspects suivants :
- Augmentation de la rapidité des échanges (physique, informations, flux financiers)
- Réduction des coûts
- Meilleure traçabilité
- Augmentation de la confiance entre les différents acteurs
- Réduction des fraudes et de la contrefaçon
Où en sommes-nous avec la blockchain ?
L’intérêt grandissant pour la blockchain voit éclore de nombreuses expérimentations, initiatives et start-up partout dans le monde.
En Suisse, la Swiss BlockChain Association a vu le jour, et elle compte déjà une vingtaine de membres qui visent la promotion collective de la blockchain sur le territoire et la pole positionde la Confédération Hélvétique en innovation blockchain.
Hormis le cas de la monnaie numérique, la blockchain en est encore au stade d’expérimentations dans les autres nombreux domaines. Expérimenter maintenant permet de développer les futurs standards et protocoles. Rien ne se fera en un claquement de doigts, cela prendra du temps. Le temps justement de collaborer et d’harmoniser la révolution digitale.
« (…) Nous devons mettre en place un environnement favorable – un marché unique numérique pour la blockchain afin que tous les citoyens puissent en bénéficier, au lieu d’une mosaïque d’initiatives. L’Observatoire et le Forum de la Blockchain de l’UE est un pas important dans cette direction. », déclarait Mariya Gabriel, commissaire européenne à l’Economie et à la Société numérique.
Alors bien-sûr, tout changement soudain a ses limites immédiates.
On peut d’abord se questionner sur la fiabilité du système. La taille de la blockchain est appelée à croître à un rythme exponentiel dans les prochaines années. L’outil pourra t’il alors surmonter la charge de plusieurs millions de requêtes ? Pourra t-on utiliser aisément les programmes interfacés pour simplifier le transfert de données et permettre l’intégration efficace de tout le réseau des intervenants ?
Un autre véritable enjeu c’est l’humain. On change la donne avec la blockchain. On industrialise la saisie des données. Le défi sera aussi d’arriver à convaincre les acteurs et de les préparer au changement, de les discipliner dans l’approche de la digitalisation des données pour une efficacité optimisée du métier.
Par ailleurs, la blockchain ne garantit pas que l’information déposée par un maillon de la chaîne est vraie. Comment garantir le maintien fiable et mesuré mais aussi la sécurité des données à tout prix ? Il est possible d’associer la blockchain avec d’autres technologies comme les IoT (objets connectés) qui viendront, par la surveillance et le contrôle des données en temps réels, jouer le rôle de garde-fou de l’information fournie dans la base de données. Et bien-sûr, des sociétés sont déjà sur ce créneau porteur…
Prise de conscience en cours : la révolution blockchain, il faut s’y préparer !
Elle laisse à penser que l’intermédiaire humain sera un jour véritablement supplanté par la technologie. Par son caractère infaillible, elle finira par être présente dans presque tous les domaines de nos vies, professionnels comme privés. Et l’on comprend que le jeu collectif sera une clé de maîtrise, d’optimisation et de réussite. Tout particulièrement pour la Supply Chain, qui tirera des avantages indéniables de la blockchain par une meilleure maîtrise de la chaîne de valeur et des performances qui l’accompagnent. Reste maintenant à savoir quand !
Lexique :
POC (proof of concept): démonstration de faisabilité
Smart contracts: il s’agit de programmes autonomes qui exécutent automatiquementles conditions et termes d’un contrat validés par les parties prenantes, sans nécessiter d’intervention humaine une fois démarrés.
La blockchain, tout le monde en parle…
C’est le sujet qui agite, qui questionne, qui fascine presque.
La Blockchain et le Bitcoin sont nés ensemble en 2008, ils sont indissociables et ils réinventent les rapports de confiance entre acteurs du monde professionnel. Claire Balva, la cofondatrice de Blockchain France le déclare d’ailleurs : « La blockchain change la notion même de confiance », on s’attend alors à un petit raz-de-marée dans nos pratiques et nos métiers.
- Augmentation de la rapidité des échanges (physique, informations, flux financiers)
- Réduction des coûts
- Meilleure traçabilité
- Augmentation de la confiance entre les différents acteurs
- Réduction des fraudes et de la contrefaçon
Mais concrètement comment s’opère la révolution Blockchain ? Et d’abord, en quoi ça consiste ?
Elle est définie comme étant une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. Une blockchain constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est sécurisée et distribuée : elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne. Ce sont les acteurs du réseau, appelés mineurs, qui valident les données (notamment les transactions) insérées dans une blockchain.
Les informations contenues dans les blocs sont protégées par des procédés cryptographiques qui empêchent les utilisateurs de les modifier a posteriori.
Un concept réputé transparent et infalsifiable basé sur l’autonomie et la mutualisation de la confiance qui promet des applications bien plus larges que la seule monnaie numérique. Avec des champs d’application immenses (banques, assurance, santé et industrie pharmaceutique, agroalimentaire, luxe, commerce international, distribution, vins, aéronautique, automobile, industrie musicale, énergie, immobilier, vote, etc.) qu’il en est même difficile d’appréhender entièrement les possibilités de cette technologie.
La révolution digitale s’opère, les rôles des intermédiaires et les pratiques ancrées jusqu’alors sont redéfinies.
Le champ des possibles est ouvert.
Blockchain, Supply Chain : même combat.
Comment la blockchain vient-elle s’inscrire dans les domaines de la Supply Chain ? Quels sont les défis qu’elle pourra aider à relever ?
Il sera aisé d’envisager la visibilité, la simplicité et la rapidité comme étant les principaux atouts de la blockchain pour la Supply Chain.
Le défi de la blockchain est de rendre disponible et sécuriser le partage des informations importantes, de manière simultanée à l’ensemble des nombreuses parties prenantes d’une chaîne logistique: fournisseurs, clients, expéditeurs, destinataires, transitaires, prestataires ou acteurs douaniers.
Avec à la clé, donc, plus de simplicité, plus de visibilité et plus de rapidité dans les échanges (physiques et d’informations), offrant alors une meilleure maîtrise de la chaîne logistique, une augmentation de confiance entre les différents maillons et un gain financier grâce à un travail coordonné performant.
D’une part les échanges seront accélérés et d’autre part les coûts vont baisser. Mais ce qu’on attend plus particulièrement de la blockchain c’est une avancée conséquente en termes de traçabilité et de transparence des flux.
Dans les chaînes d’approvisionnement complexes, la traçabilité des marchandises est un point capital. Une Supply Chain efficace se doit de connaître le cheminement exact de sa marchandise. Mais pas que. Elle se doit aussi de détecter précisément les sources de failles et manquements de toute la chaîne, en retraçant le parcours du produit à chaque étape de la distribution. Les données précises et complètes du produit entrées dans la blockchain le permettront désormais.
Et en plus d’identifier, d’analyser et de traiter rapidement les problèmes à la source, il sera possible d’étudier les certifications industrielles, suivre les composants dangereux, déceler les conditions de stockage hasardeuses et non-conformes, etc. Et dans cette optique, SGS, le spécialiste mondial de l’inspection et de la certification s’est associé avec Transparency-One pour prendre une photo de la supply chain à chaque niveau, en collectant tous les certificats auprès des fournisseurs et en les vérifiant, sans travailler sur la problématique du lot.
Si la traçabilité est souvent perçue uniquement sous l’angle de la contrainte et du contrôle par la réduction des risques et le respect de la législation, l’exploitation des données de traçabilité s’avère être un véritable un outil de valorisation et de promotion des marques auprès du consommateur ! Nous parlons aujourd’hui de traçabilité positive.
Et bénéficier d’une traçabilité totale des produits à toutes les étapes de la Supply Chain c’est permettre aussi d’éviter la fraude et les contrefaçons.
Le coût de la fraude dans l’alimentaire s’élevant à 40 Md$ par an et quelque 600 millions de personnes étant victimes d’intoxication alimentaire chaque année, l’arrivée de la blockchain permettra sans nul doute de réduire ces chiffres par la confiance qu’elle apportera dans les transactions et les événements au sein d’une communauté en réseau.
En matière de sécurité alimentaire, les acteurs de la blockchain travaillent sur l’enjeu capital de la traçabilité comme l’explique notamment Nicolas Guarino, le fondateur d’Ethikchain : « Nous permettons à tous les produits physiques de posséder une identité numérique qui prouve leur authenticité et leur origine tout au long de leur parcours, de la fourche à la fourchette ». Egalement, le géant américain Walmart qui teste cette technologie de registre distribué et décentralisé avec les solutions blockchain d’IBM sur sa viande de porc qui vient de Chine.
Ainsi, pour résumer les bénéfices majeurs attendus de la blockchain en supply chain, nous listerons les 5 aspects suivants :
Où en sommes-nous avec la blockchain ?
L’intérêt grandissant pour la blockchain voit éclore de nombreuses expérimentations, initiatives et start-up partout dans le monde.
En Suisse, la Swiss BlockChain Association a vu le jour, et elle compte déjà une vingtaine de membres qui visent la promotion collective de la blockchain sur le territoire et la pole positionde la Confédération Hélvétique en innovation blockchain.
Hormis le cas de la monnaie numérique, la blockchain en est encore au stade d’expérimentations dans les autres nombreux domaines. Expérimenter maintenant permet de développer les futurs standards et protocoles. Rien ne se fera en un claquement de doigts, cela prendra du temps. Le temps justement de collaborer et d’harmoniser la révolution digitale.
« (…) Nous devons mettre en place un environnement favorable – un marché unique numérique pour la blockchain afin que tous les citoyens puissent en bénéficier, au lieu d’une mosaïque d’initiatives. L’Observatoire et le Forum de la Blockchain de l’UE est un pas important dans cette direction. », déclarait Mariya Gabriel, commissaire européenne à l’Economie et à la Société numérique.
Alors bien-sûr, tout changement soudain a ses limites immédiates.
On peut d’abord se questionner sur la fiabilité du système. La taille de la blockchain est appelée à croître à un rythme exponentiel dans les prochaines années. L’outil pourra t’il alors surmonter la charge de plusieurs millions de requêtes ? Pourra t-on utiliser aisément les programmes interfacés pour simplifier le transfert de données et permettre l’intégration efficace de tout le réseau des intervenants ?
Un autre véritable enjeu c’est l’humain. On change la donne avec la blockchain. On industrialise la saisie des données. Le défi sera aussi d’arriver à convaincre les acteurs et de les préparer au changement, de les discipliner dans l’approche de la digitalisation des données pour une efficacité optimisée du métier.
Par ailleurs, la blockchain ne garantit pas que l’information déposée par un maillon de la chaîne est vraie. Comment garantir le maintien fiable et mesuré mais aussi la sécurité des données à tout prix ? Il est possible d’associer la blockchain avec d’autres technologies comme les IoT (objets connectés) qui viendront, par la surveillance et le contrôle des données en temps réels, jouer le rôle de garde-fou de l’information fournie dans la base de données. Et bien-sûr, des sociétés sont déjà sur ce créneau porteur…
Prise de conscience en cours : la révolution blockchain, il faut s’y préparer !
Elle laisse à penser que l’intermédiaire humain sera un jour véritablement supplanté par la technologie. Par son caractère infaillible, elle finira par être présente dans presque tous les domaines de nos vies, professionnels comme privés. Et l’on comprend que le jeu collectif sera une clé de maîtrise, d’optimisation et de réussite. Tout particulièrement pour la Supply Chain, qui tirera des avantages indéniables de la blockchain par une meilleure maîtrise de la chaîne de valeur et des performances qui l’accompagnent. Reste maintenant à savoir quand !
Lexique :
POC (proof of concept): démonstration de faisabilité
Smart contracts: il s’agit de programmes autonomes qui exécutent automatiquementles conditions et termes d’un contrat validés par les parties prenantes, sans nécessiter d’intervention humaine une fois démarrés.